Ceci pour revenir sur un oubli...
Je ne vous l'avais pas montré
C'est étrange...

Parce que je suis aujourd'hui en marche vers un coussin, je me projette au moment où je faisais cet autre...

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C'était fin octobre début novembre, mais en fait, peu importe...
L'intéressant est dans la technique de crochet libre, qui elle ne m'est pas nouvelle loin de là, puisque dès mes premiers pas au crochet, passée la régularité des brides, demi-brides et doubles brides, je me suis amusée à faire du n'importe quoi...
Amusée est le terme, mais c'était un temps où par contre on n'avait pas encore donné de nom à la chose, pas de freeform encore, ni de crazy, ni même de crochet libre, petit nom gentil que je lui ai donné d'emblée quand on m'a demandé: c'est quoi cette technique?..... je n'avais pas réalisé que c'était une technique particulière... J'ai répondu: je ne sais pas, du crochet libre?......

Avant de continuer à papoter sur la question, je vous montre rapidement quelques vues différentes de ce coussin...
(C'est quand même incroyable que je n'en ai pas parlé dans ce blog!?...).

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Il avait été présenté sur ALM par contre, (c'est d'ailleurs bien grâce à ça que j'ai pu en retrouver la date... ) pour le défi du mois de novembre, dont le thème était : la couleur des émotions.
Je reproduis ici le texte qui accompagnait la création:

Une housse de coussin, crochet libre appliqué sur satin bleu intense...
Oui, quel nom lui donnerez vous à cette émotion?.....
Je sais, moi,quelle était celle qui m'animait lors de ce long long travail volontaire de Pénélope...
Mais je serais curieuse de savoir le sentiment que vous éprouvez en la regardant...
Dans émotion, il y a émouvoir, il y a mouvoir, faire bouger, animer comme je disais trois lignes plus haut...
Dans cette émotion là, ce sont les doigts qui se sont animés, il fallait que quelque chose bouge, et qu'elle bouge longtemps, avec régularité, constance, acharnement presque, il y avait là quelque chose de têtu, d'entêté.....j'aurais tout aussi bien pu sortir, et marcher, marcher longtemps...
Ce sont mes mains que j'ai choisi de faire marcher.... sans savoir ce qu'elles allaient faire...
Il y avait ces écheveaux de coton aux couleurs incroyables qui me plaisaient, me plaisaient tant...
Elles ont commencé, indécises, par tourner en rond, puis à s'échapper d'un coté, revenir, changer de teinte, repartir, les heures coulaient, les unes après les autres, le crochet s'enfonçait dans le coton, ressortait, attrapait le fil, replongeait...je ne regardais pas le motif créé, seul m'importait l'équilibre des teintes, du clair, du un peu plus vert, un peu de beige, cet ocre là à coté de ce brun... et les heures encore, passaient.....mon cœur, qu'est-ce que tu faisais?...
Voilà par le biais de quelques mots, quelques indices, qui vous mettrons peut-être sur la voie....
J'ai voulu pour finir, heurter les matières..appliquer cet ouvrage de coton mat, teint à la main de couleurs chaudes, pas toutes définissables, comme souvent les teintures végétales... sur un satin froid, lisse, d'un bleu presque électrique...
Heurter?...marier peut-être, assembler..l'un mettant l'autre en valeur...

Voilà...
Pour revenir sur mes très récents articles sur le freeform , je leur apporterais donc une précision..... ce que j'y découvrais et que j'essaie de mettre en application, ce n'est ni la découverte de la liberté des formes, ni comment la réaliser au crochet, mais bien d'étendre cette façon de faire en la mariant, la mixant, l'intégrant, la mélangeant avec la technique du tricot, qui elle m'est très nettement moins familière... (avec entre autre le comment passer de l'un à l'autre, du crochet aux aiguilles, oui, je sais c'est très simple, mais moi je ne savais pas alors, je me suis interrogée, là!...)
Voilà, en fait rien de plus... Cela ne valait sans doute pas la peine de faire successivement plusieurs articles sur la question, mais après tout, puisqu'on parle de liberté, je revendique celle d'écrire ici ce qui me fait chanter (peut-être devrais-je revenir à cette expression ce qui me chante)