Bérénice Mollet....créations.

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vendredi, mai 1 2015

atelier écriture....

Je n'étais pas présente au dernier atelier écriture car de permanence à l'exposition de Gabian...
Mais j'étais présente d'une autre façon...

Merci à Jean Marc Barrier d'avoir conspiré dans ce sens... :)

Émotion quand j'ai reçu ceci de sa part:

3_poemes_pour_berenice-3.jpg
3_poemes_pour_berenice-2.jpg
3_poemes_pour_berenice-1.jpg

Et voici un autre poème de Françoise Carrère:

Ils sont deux sur la toile
l'un ne peut exister sans l'autre
ni la trame   obscure
immonde des ténèbres
ni la lumière
chaine dressée
au centre de la nuit.
En apparence
l'un et l'autre sont séparés
colocataires mystérieux et froids
sur une planète invisible
Pourtant
posé là
discrètement
déposé pour tisser un pont
un fil en mouvement
un fil
ondulation entre ombre et lumière
pour dire l'UN du monde.

samedi, février 21 2015

A la table d'écriture... hier...

Difficile de dire pourquoi ceci est sorti...
Une émotion est passée par ici...
sans doute...
et repassera par là
Comme le furet du bois joli...
peut-être... :)

dire la chaleur
les mots
les mots chauds
la chaleur des mots
dans le silence
dans le vide
la chaleur de ces mots là
comment dire
submergée
submergée par les mots
par la chaleur de ces mots là dans tout ce vide 
dans ce silence
tout à coup la chaleur
on ne peut pas dire
ça fait quelque chose
ça fait quelque chose
du bien
ça fait du bien
les mots dans ce vide
ça emplit
c'est chaud
c'est cette chaleur des mots
parenthèse là-dedans
parenthèse au silence
que dire
dire la chaleur en soi
ça monte
on pleure

jeudi, janvier 15 2015

atelier poésie.....

Un réservoir de mots
D'images
De sons
Et l'on puise, on joue, on jongle... :)

Étonnant ce qui sort parfois...

Quand tu reviens du présent de l'arbre,
Sa fraicheur en toi soudain tressaille.
Tu tombes toute l'herbe de l'été
Et sa chute en toi te le chante:
C'est ce   
Frémir de l'ombre d'un ciel.
Quand dans le fauteuil du givre,
Tu cernes la douceur de l'aiguille,
Et que, par le galet qui gémit
Tu annonces la déchirure de l'aurore...
C'est ce  
 Frémir de l'ombre d'un ciel.
Quand de ton doigt gourd,
Tu blesses le sommeil de la luciole, 
Et que par la prune écrasée sur le muret
Tu berces les graines de l'absolu...
Alors oui!...  C'est ce 
Frémir de l'ombre d'un ciel...

samedi, décembre 13 2014

à propos de porte....

Là, le vent passe… épicé, rouge sans doute

Après, c’est comme chaque fois…. Soudain, tu n’es plus là…..

Je sens dans mon dos l’offrande de la lumière

C’est de l’or maintenant…

Franchir enfin le verbe.

Puis pleurer.

Porte qui grince sur les gonds de l’enfance

La petite fille enfuie, est revenue d'elle même s’assoir....

la table d'écriture

Notre petit atelier de poésie sort son premier recueil....
quelques phrases-poèmes

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Voici les miennes:

 ... pétale rouge tombé dans la soucoupe, noyé...
 ... le cœur soudain s'emballe, vertige du grenier...
 ... rouille en éclosion sous le sel du vent...

Le lien vers le site de la table d'écriture, c'est celui-ci

avec un grand merci à Jean Marc Barrier

mardi, septembre 2 2014

mots.....

Glané ça....

je le note là pour m'en souvenir...

"Il y a quelque chose de mystérieux dans ce mot de broderie :
il semble d'abord mordre avant de s'achever en une syllabe qui sourit.
Au fil du temps la broderie s'est ainsi chargée de symboles, de signes, de représentations,
et l'on peut y lire aujourd'hui les croyances,
les traditions et l'imaginaire des peuples, leur lien au sacré, à leur propre identité."
Claude Fauque

jeudi, août 14 2014

13h42


............................................................

.. Un long lé de lin lourd.
 ....... Un long lé de lin lourd.
  ..............  Un long lé de lin lourd.
  .....................  Un long lé de lin lourd.
   ............................  Un long lé de lin lourd.
  jusqu'à ce que ça ne veuille plus rien dire.........
  jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que la musique.....

jeudi, mai 22 2014

atelier écriture

J'ai repris mes notes abandonnées depuis le dernier atelier, (c'était le 18 avril) le temps a passé, ces petites phrases me semblent étrangères, incompréhensibles pour certaines.....je n'y reconnais plus ni l'émotion, ni les sentiments qui m'animaient quand je les ai écrites... et je m’étonne...

- Rouille en éclosion sous le sel du vent.
- Soupe de poussière en costume de scène.
- Nuage indécis devant le vide du ciel.
- Le cœur soudain s'emballe, vertige du grenier.
- Pétale rouge tombé dans la soucoupe, noyé.
- Le cœur soudain se vide de sens.
- Attente des pleurs dans la peur de la boue.


Voici le texte qui est sorti de cela ensuite...

Je reviens.
Il aura fallu convaincre le nuage, indécis devant le vide du ciel,
Attendre en pleurs dans la peur de la boue liquide et noire,
Ouvrir toutes les portes, et chacune, les refermer d'un mot, les yeux baissés.
Je reviens.
J'ai senti ce cœur soudain se vider,
pétale rouge tombé dans la soucoupe, noyé.
Il aura fallu, donc, lui redire l'éclosion de la rouille dans le sel du vent.
Je reviens.
Le sourire monte devant la soupe de poussière,
servie en costume de scène, s'il vous plait!
devant aussi cet œuf de doux bois poncé, cent fois caressé au fond de la poche.
je reviens.
Toutes ces choses sur les murs qui parlaient dans le strident!
Je veux entendre le vide...
Sentir ce cœur qui s'emballe devant le vertige du grenier...
Alors, je reviens...

mardi, mai 20 2014

à propos de libellules...

Je suis un jour entré dans un lien où chaque parole de l’un était recueillie sans faute par l’autre. Il en allait de même pour chaque silence. Ce n’était pas cette fusion que connaissent les amants à leurs débuts et qui est un état irréel et destructeur. Il y avait dans l’amplitude de ce lien quelque chose de musical et nous y étions tout à la fois ensemble et séparés, comme les deux ailes diaphanes d’une libellule. Pour avoir connu cette plénitude, je sais que l’amour n’a rien à voir avec la sentimentalité qui traîne dans les chansons et qu’il n’est pas non plus du côté de la sexualité dont le monde fait sa marchandise première- celle qui permet de vendre toutes les autres. L’amour est le miracle d’être un jour entendu jusque dans nos silences, et d’entendre en retour avec la même délicatesse : la vie à l’état pur, aussi fine que l’air qui soutient les ailes des libellules et se réjouit de leur danse.

Ressusciter, Christian Bobin, éd. Gallimard, 2001 (ISBN 2070760685), p. 27

vendredi, avril 4 2014

retrouvées au matin...

retrouvées au matin...quelques phrases...décousues, à recoudre peut-être un jour, je les mets là pour mémoire...

Quelques cheveux épars
prennent la couleur du soir.
Je l'ai revêtue
Et j'étais de nouveau nue.
Je voudrais de belles grandes chaussettes unies de laine blanche.
Et le silence
Vertical
A perçu la détresse
De ton éternité.

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