J'ai repris mes notes abandonnées depuis le dernier atelier, (c'était le 18 avril) le temps a passé, ces petites phrases me semblent étrangères, incompréhensibles pour certaines.....je n'y reconnais plus ni l'émotion, ni les sentiments qui m'animaient quand je les ai écrites... et je m’étonne...

- Rouille en éclosion sous le sel du vent.
- Soupe de poussière en costume de scène.
- Nuage indécis devant le vide du ciel.
- Le cœur soudain s'emballe, vertige du grenier.
- Pétale rouge tombé dans la soucoupe, noyé.
- Le cœur soudain se vide de sens.
- Attente des pleurs dans la peur de la boue.


Voici le texte qui est sorti de cela ensuite...

Je reviens.
Il aura fallu convaincre le nuage, indécis devant le vide du ciel,
Attendre en pleurs dans la peur de la boue liquide et noire,
Ouvrir toutes les portes, et chacune, les refermer d'un mot, les yeux baissés.
Je reviens.
J'ai senti ce cœur soudain se vider,
pétale rouge tombé dans la soucoupe, noyé.
Il aura fallu, donc, lui redire l'éclosion de la rouille dans le sel du vent.
Je reviens.
Le sourire monte devant la soupe de poussière,
servie en costume de scène, s'il vous plait!
devant aussi cet œuf de doux bois poncé, cent fois caressé au fond de la poche.
je reviens.
Toutes ces choses sur les murs qui parlaient dans le strident!
Je veux entendre le vide...
Sentir ce cœur qui s'emballe devant le vertige du grenier...
Alors, je reviens...