Le vent du temps, suite...
Par berenice mollet le vendredi, janvier 30 2015, - avec Guillaume - Lien permanent
Oui, je sais, le précédent billet ne s'appelait pas le vent du temps.
Nous avons tous nos petites incohérences n'est-ce pas?...
Mais il fait suite à celui publié hier...
Et pour cause, C'EST la suite!
Les broderies de la face avant de l'objet sont donc terminées...
Et on voit bien, dessous, la couleur plus foncée de l'indigo qui n'a pas été exposé à la lumière...
C'était alors le moment de couper tout ça...
Je coupai donc!
Soigneusement, cela va sans dire...
Bien sagement alignées, les petites bandelettes recouvrent efficacement la surface, elles éviterons que le tissu, dessous, ne soit trop en prise directe avec la lumière...
Mais...
Mais...
Il suffira qu'un vent fripon lui soulève les jupons, pour que....
Ce n'est pas pour rien que je parlais de vent dans mon titre tout à l'heure...
Commentaires
Oui, ça y est, je comprends où tu voulais en venir, ok
C'est marrant que tu " caches " la frontière de la transition avec une broderie, et que tu découpes le tissu rouillé pour faire apparaître l'autre dessous.
As-tu songé à d'autres moyens de le faire apparaître pour finalement choisir la découpe, ou bien s'est-elle imposée tout de suite ?
C'est le moyen qui s'est imposée dés que j'ai voulu à la fois protéger et rendre visible, je n'en ai pas trouvé d'autre, mais alors, je n'avais plus besoin de chercher...
Je voulais que cette partie là ne se décolore pas comme le reste....mais aussi qu'on la voie et qu'on puisse juger du contraste, de l'écart d'intensité du bleu...Il me fallait à la fois protéger et exposer, la solution a été dans ce à mi-chemin qui ne satisfait ni l'un ni l'autre... D'un côté la couleur n'est pas totalement protégée, à moins d'être extrêmement soigneux et de bien aligner les bandelettes (mais tu verras, les fibres ont repris une liberté, elles vrillent légèrement, c'est très beau) et de l'autre coté, elle n'est jamais totalement visible non plus... Voilà, c'est quelque chose qui est au milieu de...
Je cherchais quelque chose comme ça, mais qui en plus soit dans un mouvement... je ne voulais pas quelque chose de statique, sinon, j'aurais simplement vaporisé un film protecteur, ce qui est beaucoup utilisé sur les textiles pour ces problèmes de fragilité à la lumière... mais bon, j'aurai eu un tissu bleu avec deux rectangles bleus plus soutenu... pour en faire quoi?... Je voulais que cette fragilité au contraire soit révélée et toujours présente, voire évidente pour celui qui manipulerait l'objet... peut-être plus tard, y aura-t-il d'autres traces, comme l'ombre d'un store sur un mur bleuté...comme ça, ça reste vivant... Je suis très heureuse que ton tissu ait présenté cette particularité.... qu'en aurais-je fait sinon?..... Tout autre chose assurément, et je n'aurai pas eu cette belle porte... j'aime vraiment les portes... ce qu'elle donnent à espérer... ce n'est pas la première fois qu'elles apparaissent, que je fini par les voir dans ce que je fais... mais c'est toujours à postériori.... là, la démarche est plus consciente.... et je vais sans doute y aller de façon délibérée un jour ou l'autre...Ça va arriver...
Oui oui oui... je vois je vois... Mmmmm j'hésite...
..... et pour ma part, je suis partagée entre te dire vas-y, fonce, engouffre-toi dans ce qui vient, n'ai pas peur... et laisse monter comme ça vient, n'agit que quand tout est là, sois patient....
Il en sera comme tu le sentiras de toute façon..... il doit y avoir de mon impatience à moi là-dedans, de mon désir de voir....
pour ce qui est de la broderie.... non, elle ne cache pas la frontière, c'est elle qui maintient les tissus ensembles, elle est elle-même ligne de couture, fixation....sans elle, rien ne tient...... mais maintenant que tu l'as dans les mains, que tu peux voir les dessous de l'histoire, tu l'as compris.....