Bérénice Mollet....créations.

Dans la série: les teints-brodés-cousus, un carnet tout d'art vêtu..

Réalisé en cotons anciens teints d'oignon et de garance puis mis à roussir sur les volutes de mon poêle...
En application, un motif abstrait rebrodé de très fins points de fil blanc.
Le dos du carnet est renforcé d'un autre tissu teint lui aussi aux pelures d'oignon, mais oignon rouge cette fois, aidées de fer dans leurs envies de kaki...

Cahier de jour...
Je ne sais pas vous.. mais étant enfant, à l'école primaire, outre le cahier de poésies qui avait une page lignée et en vis à vis une autre qui ne l'était pas ( pour les illustrations...) nous n'avions que deux autres cahiers:
Le cahier dit de brouillon, qui comme son nom l'indique servait de brouillon, où on avait plus ou moins le droit de se tromper et de raturer, et, le fameux cahier de jour!...
Sur celui ci, esthétisme de la belle écriture à la plume qui bave, et soulignement à la règle étaient de mise...
Cahier de leçons où le français, le calcul ou l'histoire se côtoyaient sans rechigner, et où chaque jour était séparé des autres par la fameuse frise au tampon qu'il fallait colorier en tirant la langue...
Je sais, ça a l'air de dater un peu.... mais ceci a été mon enfance.....
Dans ce petit village de l'Yonne où j'habitais alors, je me suis juste trouvée à la charnière de l'époque pupitres inclinés avec encrier (encre violette) et celle du bureau moderne, parfaitement horizontal, duquel ne roulait pas le tout nouveau stylo bic, lequel, on s'en est rendu compte assez vite, tachait tout autant les doigts que la plume qu'on venait de nous enlever...
Mes parents, émus de cette révolution, avaient acheté pour 10f de l'époque deux de ces bureaux doubles, pour les soustraire au sort cruel de la déchèterie auquel ils étaient destinés... les pouvoirs publics de l'époque ne faisaient pas dans le sentimental et n'aspiraient qu'à voir disparaître ces vieilleries d'un autre âge.
J'ai, je ne sais plus quand ni comment, récupéré l'un de ces pupitres comme étant celui précisément que j'occupais en classe à l'époque.
Il est là:

Les petits encriers de porcelaine blanche ont disparu...


Qu'est devenu l'autre? Je ne sais pas...

Le rapport me direz-vous avec ce qui va suivre?
Si si, il y en a un...léger, lointain, mince et ténu...
Mais si.... cette association d'idées qui surgit, parfois semble-t-il sans crier gare, mais que je cueille toujours, me disant que si rien ne transparaît en surface, les raisons bien qu’inaccessibles pour l'heure, n'en sont certainement pas moins importantes...
Or quand j'ai voulu donner un nom à ce cahier qui venait de voir se remplir ces premières pages.... je l'ai appelé: "cahier de jour" ....( nous le prononcions d'ailleurs à l'époque : "cahier d'jour" )

Voici donc les trois premières pages de mon tout nouveau cahier d'jour

Les tissus sont tous teints de manière naturelle, en bain ou en contact... ce sera sans doute une constante dans les pages qui suivront...
Et juste quelques points de broderie...
Je ne veux pas là quelque chose d'académique, qu'il n'y ai surtout pas cette notion de bien où de mal fait, que ceci n'entre pas en ligne de compte... je ne sais pas bien broder, plus précisément, si je le sais, je n'ai pas cette régularité de point que seule confère l'immense habitude d'un geste mille fois répété... mais effectivement, ici, ceci n'est pas le propos...

Juste quelques petits poèmes libres...

Les pages de gauche du carnet, en vis à vis des petites créations textiles, sont vierges...

A vous de jouer....

Quelques mots...

Quelques visions racontées...

Un petit poème...

Si la composition vous inspire... je me ferai un plaisir d'y écrire ce que vous me ferez parvenir...

Celle du jour au séchage.... bon, mérite un p'tit coup de fer à repasser....




bientôt en boutique!....

Mais bon, c'est la première... alors... c'est la mienne!!.......

en voici une autre qui vient de sortir du bain... mise à sécher